Le renforcement des sanctions françaises est indispensable. Les incivilités à bord ne sont plus marginales : elles menacent la sécurité du vol, dégradent les conditions de travail des équipages et entraînent des déroutements coûteux

Cette décision illustre la spécificité française : la coexistence de deux réglementations, les FTL AESA d’un côté et les décrets du Code des transports de l’autre.

Cette réforme était inévitable. Les contrôleurs aériens bénéficiaient depuis des décennies d’une organisation du travail largement autogérée, sans traçabilité, où les absences pouvaient être tolérées au gré des chefs d’équipe.

Cet incident a mis en lumière une double réalité : La nécessité sécuritaire : le fuel dumping est parfois la seule solution pour ramener un avion à une masse d’atterrissage compatible avec la structure et le freinage. La sécurité des vols reste prioritaire.

Cette évolution préoccupante rappelle que la formation des équipages est un pilier fondamental de la sécurité aérienne. 

L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) stipule que les États dirigeant l'enquête doivent soumettre un rapport préliminaire dans les 30 jours suivant un accident

Les rapports de la Cour des comptes se sont suivis par 3 fois en 20 ans, dénonçant le manque de productivité d’une profession autogérée, aux avantages dérogatoires de la fonction publique,

La publication du rapport du NTSB tombe au mauvais moment, 2 semaines après l’accident du B787 d’Air India

La reprise en main de la qualité de la production chez Boeing après ses 2 crashes de B737Max de 2018 et 2019, rappelle celle d’Air France après l’accident du l’AF 447 Rio Paris en 2009

Le caractère nomade du métier ne permet pas le plus souvent aux compagnies aériennes d’identifier l’état psychologique de leurs pilotes, laissant au service médical la responsabilité de cette mission, tout en connaissant leurs limites

Le nom et la photo du CDB ont été jetés en pâture par le Daily Mail et son nom a été repris en cœur par tous les journaux, en contradiction avec les principes fondamentaux de la Culture de sécurité des vols

Pour autant, l'avion reste un mode de transport le plus sûr au kilomètre par passager transporté avec 4,9 milliards de passagers transportés en 2024.

La sécurité des vols est la priorité absolue de toutes compagnies aériennes, et pourtant les taux d’accidents évoluent selon les régions du monde

Après avoir multiplié les errements, Boeing a perdu la confiance des autorités américaines générant un long processus de certification du 777-9.

Après avoir conçu leurs avions, Boeing et Airbus deviennent des assembleurs des 500 000 pièces du puzzle du B737, pour beaucoup fournis par leurs sous-traitants

L’article L6522-3 du code des transports dispose : « Le commandant de bord a autorité sur toutes les personnes embarquées. Il a la faculté de débarquer toute personne parmi l'équipage ou les passagers, ou toute partie du chargement, qui peut présenter un danger pour la sécurité, la santé, la salubrité ou le bon ordre à bord de l'aéronef. ».

Accusé de fraude dans le processus de certification du 737 MAX-8, Boeing avait accepté en 2021 de payer 2,5 milliards de dollars et s’était engagé, entre autres, à renforcer son programme de conformité.

Le taux d’accidents a été divisé par 5O en 50 ans. « À ce niveau de sécurité, une personne devrait en moyenne voyager en avion chaque jour pendant 103 239 ans pour subir un accident mortel. » précise l’IATA.

Les rapports de la Cour des comptes se succèdent depuis 20 ans sans aucun changement. Pour la première fois, le BEA a le courage de chercher la cause racine d’un incident grave attribué à l’« absentéisme »