Malgré un taux record d’accidents en 2024, le transport aérien reste le mode de transport le plus sûr au Km/pax
Après les 11 accidents mortels aériens de 2018 et ses 511 morts dont les 189 occupants du Boeing 737 Max de Lion Air, et une année record en 2023 avec seulement un accident mortel d'avion de ligne ayant fait 72 victimes, l’année 2024 aura connu cinq catastrophes aériennes, ayant entraîné la mort de 302 personnes au total, sur des vols réguliers d'avions de ligne (hors charters et aviation d'affaires) dont la collision le 2 janvier entre un Airbus A350 de Japan Airlines et un DHC-8 des garde-côtes japonais (2 morts) sur l'aéroport de Tokyo-Haneda, puis le 5 janvier l’arrachage d’un obturateur de porte d’un B737 Max mettant en cause les contrôles qualité de Boeing, puis le 9 août, l'’écrasement d’un ATR 72-500 à Sao Paulo (62 morts) et enfin les deux crashs d'Azerbaijan Airlines (38 morts) le 25 décembre, et du B737-8 de Jeju Air (179 morts) en Corée le 29 décembre.
L'analyse de l'APNA:
Pour autant, l'avion reste un mode de transport le plus sûr au kilomètre par passager transporté avec 4,9 milliards de passagers transportés en 2024. Le taux d’accident reste ces cinq dernières années autour de 1,2 accidents par million de vols et un risque d'accident mortel de l'ordre de 1 pour 10 millions.
Le taux d’accidents mortels a été divisé par 50 depuis la fin des années 1960 en raison de l’évolution technologique des avions aujourd’hui de 5 ème génération, mais aussi de la formation des pilotes prenant en compte les facteurs humains. La prochaine étape de l’évolution de la formation des pilotes sera la généralisation de la formation initiale aux compétences (Competency Based Training and Assessment) dans les écoles de formation initiale notamment en France sous l’impulsion de l’APNA au bénéfice des ATO partenaires, mais aussi de l’introduction des neuro-sciences, puis de la prise en compte de l’évolution du métier vers la gestion de systèmes par la création du diplôme de pilote-ingénieur.