Le TGV Paris-Berlin alimenté par les centrales à charbon allemandes !
Afin de sortir du nucléaire, l’Allemagne a investi 500 milliards d’euros pour installer 30000 éoliennes terrestres, 1600 éoliennes maritimes et 3,7 millions de panneaux solaires. Les jours sans soleil et sans vent obligent à pousser ses centrales au fioul et au charbon au maximum : en moyenne annuelle, le kilowattheure allemand émet sept fois plus de CO2 que le Kw/h français (417 gr CO2 VS 59 gr CO2). L’agence fédérale allemande des réseaux électriques calcule un besoin d’investissement de 460 milliards supplémentaires d’ici à 2025 pour adapter les réseaux électriques à la demande des renouvelables : « Le modèle allemand menace à la fois la survie économique du pays et le climat ».
L'analyse de l'APNA:
La centrale thermique de Neurath en Allemagne est considérée comme le 2e plus gros pollueur d'Europe avec 32,2 mégatonnes de CO2 par an, soit davantage que ce que génère la totalité du trafic aérien intérieur en France. En 2023, le charbon a fourni 26 % de l’électricité allemande avec un objectif de sortie du charbon entre 2030 et 2035 ! Au passage, la France fait partie de ces pays qui importent de l’électricité produite au charbon, lorsque son parc nucléaire fait défaut, que ses réacteurs doivent être arrêtés et donc que le nucléaire ne répond pas à la demande d’électricité dans l’hexagone…
En attendant, la SNCF communique sur l’ouverture du Paris-Berlin en train qui n’émettrait que 2 kg de CO2 par passager au lieu de 200 kg en avion, calcul qui ne tient évidemment pas compte de la réalité d’une électricité pas toujours verte pour tracter le train et de la construction et de l’entretien de 877 km de rails. L’aviation reste évidemment plus polluante que le train, mais à un coût structurellement beaucoup plus faible que le ferroviaire, même à fiscalité identique sur l’énergie.