La question de l'empreinte carbone de l'aéronautique prend souvent des allures de combats dogmatiques qui ne sont pas sans rappeler ceux des antinucléaires, il y quelques dizaines d'années.

La communication mensongère de la SNCF a pour but de cacher ses coûts structurellement beaucoup plus élevés que ceux de l’aérien.

Aux investissements considérables dans une flotte d’avions moins émettrice de CO2 d’environ 25% que les avions de la génération précédente, le Groupe AF-KLM doit tenir compte des surcoûts du SAF

Après le report du projet d’Airbus de l’avion à hydrogène, l’objectif de zéro émission nette de l’aviation en 2050 ne pourra être atteint que par la massification des carburants d'aviation durables (SAF).

La suite logique de la réduction des budgets gouvernementaux consacrés à la recherche aéronautique a été le report d’abord de l’avion à hydrogène d’Airbus et aujourd’hui des projets d’ATR.

Face aux arbitrages budgétaires de l’Etat en défaveur de l’aérien (TSBA, CORAC, etc.), les acteurs de l’écosystème aéronautique français n’ont d’autres choix que de s’adapter.

Contrairement aux taxes sur les vols commerciaux qui apparaissent sur les billets d’avions, les taxes sur les passagers de l’aviation d’affaires sont juste déclaratives

La Commission européenne a imposé des contraintes d’utilisation de SAF aux compagnies aériennes sans pour autant se donner les moyens de leur applicabilit

Le gouvernement avait annoncé que le rétablissement des comptes publics serait financé aux deux tiers par des économies et pour un tiers par l’augmentation des taxes

La combustion des carburants d’aviation durables en vol émet presque autant de CO2 que le kérosène, mais elle a l’avantage de réduire potentiellement les traînées de condensation grâce à la diminution des émissions de suie

Avec 178,4 millions de passagers en 2024, le transport aérien français représente 3,8 % des 4,9 milliards de passagers aériens mondiaux.

La bataille de la SNCF contre l'aérien est stérile, puisque le rail gagne 80 % des parts de marché là où s’implante une offre TGV

La centrale thermique de Neurath en Allemagne est considérée comme le 2e plus gros pollueur d'Europe avec 32,2 mégatonnes de CO2 par an, soit davantage que ce que génère la totalité du trafic aérien intérieur en France

Alors que les chinois investissent dans l’aviation électrique, les élus municipaux de Paris ont qualifié les taxis volants d’« aberration écologique »…

Notre nouveau ministre, Philippe Tabarot, sénateur de droite « Les Républicains » a une mauvaise réputation auprès des écologistes

Lors d’un colloque à l’Assemblée nationale, Bertrand Piccard, n’a pas caché la difficulté à décarboner l’aviation, mais il a dénoncé ceux qui, dans un curieux paradoxe, dénoncent à la fois l’avion comme un privilège des riches et la démocratisation de l’aviation qui augmente le nombre de vols.

La taxe de solidarité a vocation de rapporter 1 milliard d’euros dans les caisses de l’Etat sans aucune étude d’impact sur les effets d’élasticité prix qui réduiront l’assiette des prélèvements.

Si l'Europe apparaît comme un relativement bon élève avec le recul de ses émissions (et ses 3.200 mégatonnes d'équivalent CO2 rejetées dans l'atmosphère en un an), son influence sur le dérèglement climatique reste négligeable

Au pays d’Ubu, les régions françaises continuent de subventionner en toute illégalité Ryanair, sous couvert de contrat marketing ; alors que dans le même temps, les responsables politiques écologiques projettent de restreindre le transport aérien français

L’objectif d’une aviation décarbonée en 2050 passe notamment par une production suffisante de SAF sachant que le SAF fournira environ 65 % des mesures d’atténuation nécessaires aux compagnies aériennes pour atteindre zéro émission nette de carbone.