190 milliards de dollars annuels pour la décarbonation de l’aérien

Selon Willie Walsh, patron de l’IATA, le chemin vers le zéro émission nette d’ici 2050 coûtera « 4,7 à 4,8 trillions de dollars ». « Les compagnies aériennes ne pouvant absorber seules ces coûts sans compromettre leur viabilité financière », une part importante des dépenses sera liée au carburant durable (SAF), dont la proportion dans les coûts passera « de 25 % à près de 39 % ». Cela entraînera une augmentation du prix des billets et donc une réduction de la demande. Selon Willie Walsh, les véritables auteurs de greenwashing sont les politiques de taxation et d’interdiction des vols de moins de 500 km, qui n’ont pas d’impact écologique notable. Le véritable scandale, selon lui, est l’échec du ciel unique européen, qui pourrait réduire les émissions de CO2 d’au moins 10 % sans coût supplémentaire.

L'analyse de l'APNA:

Avec 178,4 millions de passagers en 2024, le transport aérien français représente 3,8 % des 4,9 milliards de passagers aériens mondiaux. Les « 4,7 à 4,8 trillions de dollars » nécessaires à la décarbonation de l’aérien d’ici 2050 équivalent à 190 milliards de dollars par an pendant 25 ans pour le transport aérien mondial, soit environ 7,2 milliards par an pour le transport aérien français.

Au prix actuel du SAF, les 6 % de carburant durable mélangé au kérosène représentent une surcharge de 600 millions d’euros par an pour le Groupe Air France, qui s’ajoute au milliard annuel nécessaire au renouvellement de sa flotte vers des avions plus économes. Une taxation supplémentaire, si elle n’est pas affectée à la production de SAF, sera contre-productive, car elle ne fera qu’entraîner un transfert d’activité au profit des compagnies étrangères, qui subiront que marginalement ces contraintes fiscales et réglementaires.

Source : https://www.deplacementspros.com/transport/aerien/willie-walsh-iata-la-decarbonation-de-laerien-coutera-de-47-a-48-trillions-de-dollars-dici-2050

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