Augmentation des tarifs = diminution du trafic aérien
Selon une estimation des Nations Unies, 1,4 milliard de touristes ont voyagé à l’étranger en 2024, un chiffre équivalent à celui atteint avant la pandémie de Covid-19, notamment en Europe et en Asie. Les recettes atteignent 1 600 milliards de dollars, soit une hausse de 4 % par rapport à 2019.
En Europe, principale destination touristique du monde, 747 millions d’arrivées internationales ont été enregistrées, grâce à une forte demande intrarégionale. Le Moyen-Orient (+32 %), l’Afrique du Nord (+22 %), l’Amérique centrale (+17 %) et l’Asie-Pacifique (+33 %) ont également vu des progressions notables grâce à la levée des restrictions sanitaires, notamment en Chine. Cependant, selon la revue Nature, les émissions de gaz à effet de serre dues au tourisme augmentent deux fois plus vite que celles des autres secteurs, ce qui alimente des propositions de restrictions sur l’aviation (augmentation du prix des billets, réduction des vols…).
L'analyse de l'APNA:
Alors que le transport aérien a franchi le cap symbolique des 100 milliards de passagers transportés depuis 1945, avec 4,85 milliards de passagers aériens en 2024 via 28 000 vols par jour, la tendance est à l'inflation des tarifs aériens. Ces hausses, exacerbées par les retards de livraisons d’avions et de pièces détachées, ralentissent la croissance. Airbus et Boeing n’ont livré que 70 % des avions prévus en 2024, et les prévisions pour 2025 (1 802 avions) restent en deçà des attentes (2 293). Cela se traduit par des signaux d’alerte comme la fermeture de la base EasyJet de Toulouse ou le gel des recrutements chez Ryanair et aussi chez Delta de l’autre côté de l’Atlantique.