La réorganisation du groupe Air France traduit un choix stratégique assumé : Orly est abandonné comme plateforme d’affaires et repositionné sur un modèle loisirs/low-cost avec Transavia.

Le niveau d'endettement des compagnies françaises montre leur fragilité, malgré la reprise du trafic. 

La France est en train de saborder sa connectivité aérienne intérieure au nom d’une transition écologique dogmatique, inefficace et contre-productive

Les fermetures d’espace aérien dans une bonne partie du monde explique en partie la faible performance de CDG, aéroport axé sur le long-courrier, sensible aux restrictions de survols à la fois de la Russie, mais aussi d’une partie du Moyen-Orient et de l’Afrique centrale

L’impact du recul du trafic aérien sur l’industrie touristique n’est plus à démontrer

Tandis que la Suède renonce à ses surtaxes et que l’Allemagne réduit sa fiscalité aérienne, seuls la France et les Pays-Bas continuent à pénaliser leurs compagnies, au bénéfice de leurs concurrents

Le transport aérien français progresse certes, mais il est distancé par ses concurrents européens

Contrairement au précédent projet d'aménagement, annulé en 2020, qui reposait sur un nouveau « terminal 4 » géant, le nouveau plan d'ADP pour l’aéroport de Roissy a intégré les nouvelles contraintes de la lutte contre le changement climatique

Avant même la remise en cause par Donald Trump du modèle de libre-échange par l’instauration de forts droits de douane, le trafic Nord-américain avait montré une contraction de la demande

Les freins aux gains de trafic aérien sont dus à une combinaison de facteurs tels que la faiblesse économique, des difficultés sur le marché intérieur et la surtaxation de l’aérien

La part du pavillon français dans le trafic national est tombée à 37,5 % et le trafic domestique est revenu à son niveau de 1984

Alors que le transport aérien a franchi le cap symbolique des 100 milliards de passagers transportés depuis 1945, avec 4,85 milliards de passagers aériens en 2024 via 28 000 vols par jour, la tendance est à l'inflation des tarifs aériens.

Après l'effet « voyage revanche » qui a marqué la période post-Covid, 2024 signe le retour au rythme de croissance prépandémie, allant de 8 % en Asie à 2 % par an en Europe

La bataille de la SNCF contre l'aérien est stérile, puisque le rail gagne 80 % des parts de marché là où s’implante une offre TGV

De son côté, le trafic aérien allemand est toujours pénalisé par la faible demande intérieure, qui représente 86 % du niveau de 2019

Pour autant, l'avion reste un mode de transport le plus sûr au kilomètre par passager transporté avec 4,9 milliards de passagers transportés en 2024.

Le concours Lépine de la taxation destructrice d’emplois est ouvert au sein des groupes parlementaires pour la création d’impôts nouveaux à l’encontre d’une « aviation des riches »

La plus grande frustration pour les compagnies aériennes est l'incapacité de Boeing, Airbus, GE, Rolls-Royce, Pratt & Whitney, à livrer les avions et les pièces détachées nécessaires, sans réelle perspective d’amélioration dans les 2 prochaines années.

60% du fret aérien est transporté dans les soutes des avions passagers. L’arrêt des déplacements humains pendant la crise Covid avait rendu sous-capacitaire le marché du fret aérien, générant d’énormes profits pour les compagnies cargo.

Les indicateurs de croissance du transport aérien semblent positifs alors que les facteurs de stabilisation commencent à apparaitre aux USA avec une réduction des embauches.