Une taxation destructrice d’emploi : le déclin de l’aviation française

Selon la FNAM, association des compagnies aériennes françaises, même en ayant retrouvé son niveau d’avant Covid, le transport aérien français n’a pas enrayé son déclin, puisque sa part de trafic aérien au départ de la France est tombée à 37,5 % l'an dernier, contre 38 % en 2023 et 41 % en 2019.

« Sur le trafic entre la France et l'Europe, la part des compagnies françaises est même tombée à 27 %, souligne le président de la FNAM, qui y voit la traduction des surcoûts français. Les différentes hausses de taxes envisagées pour 2025, dont celle de la TSBA et la forte hausse du coût des quotas d'émissions de CO2 (ETS) sur les vols intra-européens, se traduiront par un surcoût de 1,2 milliard d'euros, une augmentation du prix des billets d'avion de 3,68 %, une perte de trafic de 2,77 % et la suppression de 15 970 emplois. »

L'analyse de l'APNA:

Après l'effet « voyage revanche » qui a marqué la période post-Covid, 2024 signe le retour au rythme de croissance prépandémie, allant de 8 % en Asie à 2 % par an en Europe. Dans ses dernières prévisions, Eurocontrol table sur une hausse comprise entre 20 % et 78 % du trafic aérien sur les 25 prochaines années. Cependant, ce taux de croissance en Europe peut varier du simple au double selon les pays et les politiques nationales.

Quelques pays, comme la Grèce, le Portugal, l'Italie, la Pologne, Malte et la Croatie, ont activement favorisé sa reprise grâce à des abaissements de taxes ou de redevances. À l'inverse, l'Allemagne, les Pays-Bas et la France, qui freinent leur compétitivité par l’alourdissement des contraintes et des taxes sur l'aérien, n'ont pas encore retrouvé leur niveau d'avant-Covid. Visiblement, nos élus allemands, néerlandais et français ont oublié les règles de la concurrence en taxant un secteur aérien immergé dans une concurrence internationale, mais qui génère pourtant une forte création de valeur en améliorant la connectivité.

Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/le-declin-du-transport-aerien-francais-sest-poursuivi-en-2024-2143972

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