IAG : des résultats exceptionnels qui contrastent avec ceux des compagnies françaises
IAG, maison mère de British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus et Level, voit son chiffre d’affaires croitre en 2024 de 9 %, à 32,1 milliards d'euros, avec un résultat d'exploitation avant éléments exceptionnels, en hausse de 26,7 %, à 4,44 milliards d'euros, soit une marge opérationnelle de 13,8 % (contre 11,9 % en 2023). Dans le cas d'Air France-KLM, qui publiera ses chiffres le 6 mars prochain, le consensus d'analystes table au mieux, sur un résultat d'exploitation de 1,574 milliard pour un chiffre d'affaires de 31,552 milliards, soit une marge de 4,98 %. De quoi expliquer les 130 % de hausse du titre IAG sur les 12 derniers mois, face aux 35 % de baisse de l'action AF-KLM en 2024.
L'analyse de l'APNA:
La part du pavillon français dans le trafic national est tombée à 37,5 % et le trafic domestique est revenu à son niveau de 1984. Un double déclin à mettre au compte des politiques gouvernementales peu favorables au transport aérien. Selon la FNAM, « L'environnement fiscal a clairement aggravé la perte de compétitivité des compagnies françaises. La nouvelle taxe sur les billets d’avion (TSBA) n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact, alors que notre nouveau ministre des Finances assume que les entreprises françaises doivent réduire leur (déjà faible) rentabilité, oubliant par là-même que la France se trouve dans une zone économique européenne ouverte et donc compétitive. Sans harmonisation des contraintes entre concurrents, le transport aérien français constatera la baisse inéluctable de ses parts de marché au profit des compagnies étrangères qui ne subissent que marginalement les taxes spécifiquement françaises.