Aux Etats-Unis, on innove, en Chine, on planifie et en Europe, on taxe et on réglemente

« Ne reproduisons pas avec l’aéronautique française ce qui est arrivé à l'automobile, passée de 10 milliards d'euros d'excédent commercial en 2000 à 20 milliards de déficit aujourd'hui », explique Guillaume Faury, président d’Airbus. « L’année 2025 s'annonce lourde d'incertitudes pour les entreprises aéronautiques françaises. Notamment du fait du flou budgétaire actuel, qui risque de déboucher sur des hausses d'impôts et une baisse du soutien de l'Etat, notamment dans la recherche ; mais aussi du risque de perte de compétitivité de la filière, en France, comme en Europe, alors qu'elle peine encore à satisfaire la forte demande d'avions ». L'aéronautique française doit être soutenue et non pas « servir de bouc émissaire ni de vache à lait, alors qu'elle va devoir investir des sommes considérables pour décarboner l'aviation ».

L'analyse de l'APNA:

Le concours Lépine de la taxation destructrice d’emplois est ouvert au sein des groupes parlementaires pour la création d’impôts nouveaux à l’encontre d’une « aviation des riches », bouc émissaire du réchauffement climatique alors que la France est le seul pays, avec les Etats-Unis, possédant sa souveraineté dans le secteur aéronautique, secteur créateur d'emplois et de valeur, avec 25.000 embauches en 2024 et un excédent commercial de 30 milliards d’euros. La délocalisation de la production d’avion deviendra incontournable si l’Etat ajoute des contraintes fiscales aux contraintes administratives alors que dans le même temps les Etats-Unis réduisent les coûts de l'énergie et favorisent les investissements étrangers grâce à L’Inflation Reduction Act.

De son côté, la part de marché des compagnies aériennes françaises du trafic aérien au départ de la France est passé de 54% en 2004 à 34% en 2023. De plus, la France se positionne en 2024 seulement au cinquième rang européen en termes de trafic aérien après l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, avec 662 000 départs et près de 98 millions de passagers sur 960 millions de passagers européens et 4,9 milliards de passagers mondiaux. Tout est dit ...

Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/ne-faisons-pas-a-laeronautique-francaise-ce-quon-a-fait-a-lautomobile-avertit-le-patron-dairbus-2141557

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