L’aviation, même électrique, reste le bouc émissaire des écologistes
Range Aviation, une start-up chinoise créée en mai 2023 à Shanghai, a présenté la maquette de son avion électrique à 6 places, capable de voler sur 300 kilomètres grâce à ses batteries électriques avec un objectif de certification en 2028. Le gouvernement chinois considère l’aviation électrique comme un « nouveau moteur de croissance » pour le pays, au même titre que les biotechs ou le spatial. Dans un pays aux 130 milliards de déplacements urbains annuels, 170 villes subventionnent les 14000 entreprises du high tech chinois, fournisseuses notamment de l’écosystème de l’aviation électrique dont l’entreprise la plus connue est aujourd’hui Ehang.
L'analyse de l'APNA :
Alors que les chinois investissent dans l’aviation électrique, les élus municipaux de Paris ont qualifié les taxis volants d’« aberration écologique », associés à un mode de déplacement pour les plus riches et ils ont saisi les conseil d’Etat pour l’annulation du décret autorisant une phase d’expérimentation. Faute d’avoir consulté l’Autorité de contrôle des nuisances aériennes (Acnusa), comme le prévoit la loi, l’autorisation ne pourra démarrer sa phase de test sur la barge « vertiport » de Bercy, qui sera donc démontée. Visiblement, même décarbonée, l’aviation reste le bouc émissaire des écologistes empêchant ainsi l’émergence d’une industrie d’avenir que la France laissera aux concurrents étrangers. Range Aviation, a été créée par des anciens de Comac, l'avionneur chinois qui veut concurrencer Boeing et Airbus, avec son C919, et bientôt son C929.