Le transport aérien français paiera 4 milliards d'euros en taxes et contributions environnementales en 2025

Après les aéroports, c’est au tour de la FNAM, représentante des compagnies aériennes, de tirer la sonnette d’alarme face au décrochage du trafic aérien en France. Avec l’Allemagne, la France est la seule grande destination européenne dont le trafic aérien n’a pas encore retrouvé son niveau pré-Covid. « Avec 178,4 millions de passagers, le trafic en France en 2024 est encore inférieur de 1,8 % à celui de 2019. » L’Espagne, l’Italie et le Portugal affichent, eux, des hausses de 13 % à 17 % depuis 2019. « Sur les 10 plus grands marchés européens du transport aérien, la France est celui dont la croissance est la plus faible. Cet été, l’offre de sièges en France diminuera. Pour la première fois, la France passera derrière l’Italie et la Turquie, au sixième rang de la zone Europe. » Les taxes françaises auraient même un effet dissuasif pour les compagnies étrangères. Selon une étude d’impact réalisée par EasyJet, le doublement de la TSBA (Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion) pourrait faire perdre à la France un demi-million de touristes britanniques cette année : « Pour bon nombre de touristes, le soleil des Baléares vaut bien celui de la Corse, et les gens préfèrent payer leur billet un peu moins cher et dépenser sur place, plutôt que de payer des taxes. »

L'analyse de l'APNA :

Le transport aérien français progresse certes, mais il est distancé par ses concurrents européens. Même Ryanair diminue son offre de 4 à 5 % sur la France à l’été 2025, tandis qu’EasyJet réoriente son trafic vers l’Espagne et l’Italie, où la fiscalité aérienne est plus avantageuse. À cette perte de parts de marché en Europe s’ajoute celle du pavillon français, qui ne représente plus que 37,4 % du trafic en France, contre 57 % en 2004.

La FNAM évalue à 4 milliards d’euros le coût des taxes et contributions environnementales pour 2025, tandis que la SNCF est subventionnée à hauteur de 20 milliards d’euros par an. La TSBA, revue à la hausse depuis le 1er mars, pèsera à elle seule un milliard d’euros dès 2025. Cette taxe fera perdre 2,5 points de croissance au transport aérien français, qui stagnera cet été, tout en réduisant la connectivité et l’attractivité du pays. Lire l’article de la FNAM.

Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/loffre-de-transport-aerien-en-france-decroche-pour-cet-ete-sous-le-poids-des-taxes-2162686

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