Le projet d’aménagement de CDG revu avec de faibles hypothèses de croissance
ADP a présenté son plan d'aménagement de l’aéroport de CDG à l'horizon 2035/2050 sur l’hypothèse d’une faible hausse du nombre de mouvements (fret et passagers) en 2035 de +7% par rapport à 2019, soit environ 534 000 mouvements au total par an, pour une augmentation modérée des passagers accueillis, de l'ordre de +16% en 2035 par rapport à 2019, soit 88 millions de passagers (contre 76 millions en 2019). A l'horizon 2050, les prévisions actuelles de trafic anticipent une augmentation du nombre de mouvements de 19% par rapport à 2019, soit environ 592 000 mouvements par an (passagers et fret), pour une augmentation du nombre de passagers accueillis de l'ordre de 38% par rapport à 2019, soit 105 millions de passagers. Aussi pour la période à venir, le taux de croissance annuel moyen du nombre de passagers devrait se situer autour de 1 à 1,5% par an.
D'ici à 2035, la priorité sera donnée à une meilleure connexion entre le train et l'avion et à la connexion par métro des « postes de stationnement au large » existants (actuellement accessibles uniquement par bus) avec les salles d'embarquement. De son côté, le terminal G sera aussi relié au terminal E par la prolongation de la ligne déjà existante.
L'analyse de l'APNA :
Contrairement au précédent projet d'aménagement, annulé en 2020, qui reposait sur un nouveau « terminal 4 » géant, le nouveau plan d'ADP pour l’aéroport de Roissy a intégré les nouvelles contraintes de la lutte contre le changement climatique avec notamment l’intermodalité. Il n’y aura donc pas de nouvelle piste ou une nouvelle aérogare, mais l’ajout progressif de salles d’embarquements en fonction des besoins et des accès ferroviaires très étendus.
Entre le déclin des lignes intérieures et le renchérissement du coût des billets d'avion lié à l'alourdissement de de la fiscalité et au surcoût des carburants durables, ADP anticipe une division par 2 de la croissance du groupe Air France, principal opérateur de sa plate-forme de CDG, ramenée dans une fourchette de 1 % à 1,5 % par an. Ce qui devrait se traduire, finalement, d'ici à 2050, par un écart de 64 millions de passagers entre les perspectives d'avant Covid et les nouvelles prévisions. Ces prévisions contrastent avec celles de l'association du transport aérien international, quatre à cinq fois plus élevées au niveau mondial, et deux fois plus élevées au niveau européen.