L’avion décarboné n’est plus une priorité de la France

Le lancement par Airbus d'un premier avion à hydrogène d’ici 2035 était conditionné à la mise en place préalable d'infrastructures de production et de distribution d'hydrogène vert en Europe. Constatant que les projets de production d'hydrogène ont tous été gelés ces derniers mois en France, Airbus devrait décaler de 5 à 10 ans les perspectives d'un possible avion à hydrogène soit après le lancement prévu du successeur de l'A320, qui devrait intervenir dans la deuxième partie de la prochaine décennie.

L'analyse de l'APNA:

Face aux arbitrages budgétaires de l’Etat en défaveur de l’aérien (TSBA, CORAC, etc.), les acteurs de l’écosystème aéronautique français n’ont d’autres choix que de s’adapter. En l’absence d’incitation à la création de l’infrastructure indispensable à l’aviation à hydrogène, le premier prototype de moteur électrique alimenté par une pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène, qui semblait ouvrir la voie à un avion régional à hélices de type ATR, de 70 à 100 places, ne sera pas produit prochainement. Le secteur aérien ne devrait pas servir chaque année en France de variable d'ajustement à la politique budgétaire alors qu'il est vu, partout ailleurs dans le monde, comme un vecteur de souveraineté et de développement économique.

Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/airbus-reporte-sine-die-son-projet-davion-a-hydrogene-2147504

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