Le désamour du gouvernement néerlandais pour KLM

L’aéroport de Schipol est enclavé dans la conurbation d’Amsterdam, générant des nuisances sonores pour ses riverains. Selon le ministre des Transports néerlandais, la réduction du nombre de décollages et d’atterrissages à 440.000 par an au lieu des 500.000 actuels, comme le voulait le gouvernement précédent, ne suffira pas pour impacter positivement la qualité de vie des riverains. L’interdiction souhaitée des vols de nuit sera très préjudiciable à Transavia-NL dont l’activité s’étend même la nuit, sachant que les vols retardés au-delà de l’horaire d’un éventuel couvre-feu, n’auront pas d’alternatives de dégagement de nuit aux Pays-Bas. Le remplacement des flottes des compagnies aériennes par des avions moitié moins bruyants est logiquement plus efficace que les restrictions létales du nombre de mouvements sur les aéroports.

L'analyse de l'APNA:

Alors que les Pays-Bas ont été de fervents défenseurs de leur compagnie nationale, innovatrice du premier vrai hub international au début des années 2000, l’opinion publique néerlandaise s’est détournée de KLM après la période Covid. Dans le même temps, KLM a peiné à maîtriser l'explosion de ses coûts, nourrie par des difficultés d'exploitation, des pénuries de pièces et de main-d'œuvre ainsi que des hausses des coûts sociaux. Alors que depuis la fusion d’Air France et de KLM en 2004, KLM était l’entité la plus performante, elle apparait aujourd’hui à la traine. L’ajout de contraintes d’exploitation aux Pays-Bas et de taxation en France laisse à penser que les deux compagnies du groupe Air France et KLM sont mal aimées de leurs deux Autorités politiques de tutelle.

Source : https://www.luchtvaartnieuws.nl/nieuws/categorie/3/airports/onderzoekers-minder-vluchten-op-schiphol-schaadt-vestigingsklimaat-niet

Précédent
Précédent

L’avion décarboné n’est plus une priorité de la France

Suivant
Suivant

L’aviation d’affaires françaises : une délocalisation inéluctable ?