L’aviation d’affaires françaises : une délocalisation inéluctable ?

Le nouveau barème de la TSBA, qui entrera en vigueur le 1er mars, prévoit en effet des tarifs spéciaux pour les vols commerciaux d'avions d'affaires, allant de 210 euros à 420 par passager pour un vol intra-européen, selon qu'il s'agit d'un avion à hélice ou d'un jet, jusqu'à 2.100 euros par passagers pour un vol long-courrier en jet d'affaires. Dans le cas d'un trajet aller-retour en jet avec six passagers entre, par exemple, La Roche-sur-Yon et Marseille, pour lequel il n'existe pas d'alternative valable, le montant total de la taxe atteindra 5.040 euros, soit environ 50 % du coût du voyage.

L'analyse de l'APNA:

Contrairement aux taxes sur les vols commerciaux qui apparaissent sur les billets d’avions, les taxes sur les passagers de l’aviation d’affaires sont juste déclaratives. Cela explique pourquoi les compagnies d’affaires françaises payent 30 % de ces taxes, alors qu’elles ne génèrent que 10 % de ce trafic. Les opérateurs aériens ont tiré la leçon des failles françaises et européennes : puisqu’environ 1000 avions de ligne ou d’affaires sont immatriculés à Malte sachant que 90% d’entre eux ne se sont jamais posés à Malte.

Il apparait probable que la centaine d’avions d’affaires encore immatriculés et opérés depuis la France vont majoritairement rejoindre cette ile européenne de la méditerranée, déplaçant avec eux l’emploi dans d’autres pays européens. L’évitement de la France par les passagers privé de l’aviation d’affaires réduira l’assiette de la taxe et les recettes pour l’économie de la France. Le roi Ubu est toujours bien français.

Source : https://www.tourmag.com/Taxe-de-solidarite-sur-les-billets-d-avion-le-retour-du-melodrame-_a125578.html

Précédent
Précédent

Le désamour du gouvernement néerlandais pour KLM

Suivant
Suivant

La TSBA aura un bilan global négatif sur les comptes publics