Les ONG écologistes veulent contraindre le seul trafic aérien français
L’agence étatique de la transition écologique (ADEME) et l’ONG Réseau Action Climat s’opposent aux prospectives de l’association internationale des compagnies aériennes (IATA) à la fois sur la capacité du secteur aérien d’atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2050 et sur le caractère contreproductif de contingentement du trafic aérien français d’ici 2050. Avec 169,9 millions de passagers en 2023, le trafic aérien a retrouvé en France son niveau de 2019. Le scénario le plus probable pour 2050 est une augmentation de 61% du trafic aérien en France, et un triplement au niveau mondial. Selon l’ADEME, la réduction du trafic est « un levier majeur de réduction des émissions de CO2 du secteur aérien ».
L'analyse de l'APNA :
Au pays d’Ubu, les régions françaises continuent de subventionner en toute illégalité Ryanair, sous couvert de contrat marketing ; alors que dans le même temps, les responsables politiques écologiques projettent de restreindre le transport aérien français. Or, le principe de réalité s’appliquera à l’économie ouverte qu’est la France dans une activité aérienne mondialisée : Toute taxation nationale n’aura pour effet que de pénaliser la compétitivité de nos compagnies aériennes françaises et donc de transférer nos passagers aux compagnies étrangères.
L’évidence est que 1- toute mesure de restriction aérienne doit être prise au niveau mondial afin d’éviter les distorsions de concurrence, et 2- le produit des taxations induites doit être fléché vers l’investissement dans la décarbonation de l’aérien. Dans le cas contraire, la France serait juste une nouvelle fois l’idiote utile du village aéronautique planétaire où Turkish et Qatar Airlines pourraient se servir encore plus sur le marché France. Pour rappel, la part de marché des compagnies aériennes françaises au départ de la France est passée de 57% en 2003 à 37% en 2023. Une taxation nationale de l’aérien ne diminuera pas les émissions de CO2, elle ne fera que la déplacer chez les concurrents, tuant au passage les 550.000 emplois directs et indirects de l’écosystème aérien français.