Les écologistes contre l’emploi aéronautique
Invité à témoigner devant une commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation, le patron de Safran, constructeur de moteurs d'avion, a clairement annoncé qu'il éviterait à l'avenir, « d'investir en France dans une ville détenue par une majorité écologiste », après les attaques menées par des militants « écolos » contre son projet d'usine à Rennes. La députée écologiste Sandrine Rousseau lui a répondu que l’aéronautique n'est pas une activité d’avenir : « 500 emplois : Pourquoi faire... si c’est pour détruire la planète. L’aviation doit considérer son avenir non pas à l’aune d’une innovation technologique, mais à l’aune d’un changement de pratique. »
L'analyse de l'APNA :
La question de l'empreinte carbone de l'aéronautique prend souvent des allures de combats dogmatiques qui ne sont pas sans rappeler ceux des antinucléaires, il y quelques dizaines d'années. L'aviation est d'abord un moyen de rapprochement des peuples, acteur de compréhension et certainement d'évitement de beaucoup de conflits. Son usage abusif par des voyageurs arbitrant leurs loisirs sur le seul prix, sans tenir compte de leur empreinte carbone, peut effectivement faire l'objet de légitimes critiques ; mais la création d'outils industriels de construction aéronautique permet à la fois d'œuvrer à la réduction des émissions de carbone, mais aussi au rééquilibrage de la balance commerciale française. Les écologistes de Rennes n'ont visiblement pas conscience que sans industrie bénéficiaire, le financement de la décarbonation sera impossible.
