Perte de la porte bouchon du B737 Max : Le NTSB met en cause la FAA et Boeing

Le 5 janvier 2024, un B737 Max de la compagnie Alaska Airlines subissait à 16 000 ft la perte d’une porte bouchon, sans aucun blessé. Le National Transport Safety Board (BEA américain) vient d’émettre dix-neuf recommandations de sécurité dont dix à la FAA et neuf à Boeing.

Le NTSB a déterminé que la cause probable de la séparation du bouchon de porte, était le manque de formation, d’encadrement et de supervision adéquats de la part de Boeing Commercial Airplane et de l’inefficacité des activités de surveillance et de planification des audits de la FAA en matière de conformité.

En réponse, la FAA annonce avoir « fondamentalement modifié sa façon de superviser Boeing. « Nous avons renforcé notre surveillance afin de résoudre les problèmes systémiques de qualité de production et de garantir la responsabilisation » et ajoute « que la FAA « ne lèvera pas le plafond de production du 737 tant que nous ne serons pas pleinement convaincus que l’entreprise puisse produire systématiquement des avions conformes à nos normes rigoureuses de sécurité et de qualité. »

L'analyse de l'APNA :

La publication du rapport du NTSB tombe au mauvais moment, 2 semaines après l’accident du B787 d’Air India, alors que Boeing comptait sur la levée prochaine des restrictions de production de ses B737 Max limitée à 38 par mois et sur la certification de son B737 Max 10 d’ici la fin de l’année.

Le maintien probable des restrictions de production va contraindre la croissance des compagnies aériennes qui ont commandé des Boeing. Le seul bénéfice pour son concurrent Airbus, déjà à son maximum de production, est de laisser temporairement son A321 seul sur son créneau du module de 240 sièges monocouloir moyen-long-courrier.

Par ailleurs, la FAA avait exigé la mise à niveau du Stall Management Yaw Damper (SMYD, gestion du décrochage et du lacet) au niveau de fiabilité exigé (Design Assurance Level A) sur les MAX 8 et MAX 9 d’ici 3 ans alors qu’ils ont été certifiés au « Level B « en justifiant ce délai par le principe d’équivalence de sécurité (Equivalent Safety Finding) accepté par la FAA, mais qui suscite des réserves de l’US-ALPA principal syndicat de pilotes. La question de l’applicabilité du « Level A » dès la certification des Max 7 et Max 10 est donc posée.

Source : https://www.air-journal.fr/2025-06-25-le-ntsb-pointe-les-lacunes-de-boeing-et-de-la-faa-pour-laccident-du-vol-dalaska-airlines-de-janvier-2024-5263682.html#:~:text=L'accident%20s'est%20produit,d%C3%A9pressurisation%20dans%20la%20cabine%20%C3%A0

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