Grève des contrôleurs aériens prévue les 3 et 4 juillet : La pointeuse en question
Deux syndicats minoritaires des contrôleurs aériens appellent à la grève les 3 et 4 juillet dénonçant « un sous-effectif chronique, des projets techniques en échec et un management toxique ». La DGAC, de son côté, indique que les revendications concernent notamment le pointage des contrôleurs, les rémunérations et le recrutement. La mise en place de ce pointage de la présence des contrôleurs à leur poste de travail fait suite à un grave incident à Bordeaux fin 2022, où deux avions ont failli entrer en collision avec pour facteur contributif des absences de contrôleurs liées à une désorganisation du travail.
L'analyse de l'APNA :
Les contrôleurs aériens ont bénéficié depuis des décennies d’une organisation autogérée du travail, leur permettant d’adapter leur présence en fonction des besoins estimés par leur chef d’équipe, générant ainsi des absences tolérées, sans contrôle de leur administration.
L’extension au 1er janvier 2024 de la loi Diard aux contrôleurs aériens oblige aujourd’hui les contrôleurs aériens à déclarer individuellement à la DGAC leur participation à une grève à midi, la veille du jour J offrant ainsi une meilleure anticipation des mouvements, une organisation plus fine du service minimum, et une information adaptée aux compagnies et passagers. Les pointeuses contestées devraient permettre notamment le contrôle des présences au poste de travail lors des arrêts de travail.