Transavia France annonce 10 nouvelles lignes et ouvre les ventes pour l’été 2026

Le groupe Air France-KLM a finalisé le transfert à Transavia des trois grandes lignes domestiques au départ d’Orly (Nice, Marseille, Toulouse). À compter du 29 mars 2026, les fréquences seront fortement réduites : 8 vols quotidiens Transavia sur Nice (contre 13 avec AF), 2 vers Marseille (contre près de 3/jour), et 8 vers Toulouse (contre 12).

La ligne Orly–Toulouse, ex-Navette Air France et jadis l’une des plus fréquentées d’Europe (26 vols quotidiens avant Covid, 2 millions de passagers/an), devient emblématique de cette mutation. Transavia y proposera un produit hybride, destiné à conserver une partie de la clientèle affaires : horaires cadencés (deux départs matinaux, trois retours en soirée), services spécifiques (coupe-file, salons à Orly et Toulouse, flexibilité tarifaire, cumul Flying Blue).

En parallèle, Air France renforce son offre à Roissy-CDG (12 vols quotidiens vers Toulouse) et confie à Lyon via HOP un rôle de hub domestique secondaire. EasyJet, affaiblie par le TGV, a fermé sa base de Toulouse, illustrant que le rail pèse désormais autant sur les majors que sur les low-cost.

Au plan macro, le trafic radial domestique français est revenu à environ 70 % de 2019, quand l’Allemagne est à 40 %, mais la tendance reste à la décroissance du domestique, accentuée par les politiques fiscales et réglementaires françaises.

L'analyse de l'APNA:

La réorganisation du groupe Air France traduit un choix stratégique assumé : Orly est abandonné comme plateforme d’affaires et repositionné sur un modèle loisirs/low-cost avec Transavia. La connectivité structurante pour les grandes métropoles régionales est désormais concentrée sur CDG, pour maximiser les correspondances internationales, et sur Lyon, en hub domestique secondaire.

Cette bascule comporte plusieurs enjeux :

  • Affaiblissement de la connectivité directe entre Orly et les régions

  • Transfert renforcé d’une partie du trafic vers le TGV, qui capte la majorité des flux sur les radiales, et avec une marginalisation progressive de l’avion sur le domestique.

  • Fragilisation des low-costs elles-mêmes sur les radiales, comme le montre la fermeture de la base easyJet à Toulouse, preuve que le rail impose une contrainte systémique.

Sur le plan macro, la France reste dans une situation moins critique que l’Allemagne : le trafic radial domestique français est remonté à 70 % de son niveau de 2019, contre moins de 40 % en Allemagne. Mais la tendance est claire : l’État français, avec ses politiques de taxation et de décroissance, pousse les compagnies à réduire le domestique au profit du rail et à réorienter leurs ressources vers l’international.

Sources :

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