Les recettes unitaires en baisse après le rebond post-Covid
La rentabilité d’Air France est revue à la baisse face aux stratégies d’évitement des jeux olympiques par ses passagers, mais aussi en raison du nombre insuffisant de pilotes et de mécaniciens et de longs délais de livraison des pièces de rechange, ce qui obligera Air France-KLM à limiter sa hausse de capacité à 4% sur l'année par rapport à 2023. À la hausse des coûts unitaires d’au moins 2% sur l'année s’ajoute un recul des recettes unitaires de 1,2% avec un impact négatif des JO sur ses recettes unitaires qui sera compris entre 160 et 180 millions d'euros pour la période allant de juin à août. Malgré une progression du chiffre d'affaires de près de 5% à 14,6 milliards d'euros, drainée par la hausse du trafic, la marge opérationnelle n'est plus que de 0,2% ce qui donne un résultat d'exploitation d'à peine 24 millions d'euros contre plus de 400 millions l'an dernier. Le résultat net passe même dans le rouge avec une perte de 314 millions d'euros.
L'analyse de l'APNA :
À l’instar d’Air France, le résultat d’exploitation de KLM pour le 1er semestre a été décevant avec une perte 31 millions d’euros au premier semestre 2024. Selon sa directrice Générale : « Nous effectuons plus de vols que l’année dernière, mais les coûts augmentent plus vite que les revenus avec une flotte qui n’a pas pu être entièrement déployée en raison d’un nombre insuffisant de pilotes et d’ingénieurs et de longs délais de livraison des pièces de rechange ». De son côté, Ryanair constate une chute de 15% du tarif moyen par passager qui passe de 49,07€ à 41,93€ générant une baisse de moitié de son bénéfice sur le dernier trimestre par rapport à 2023. Ces résultats décevant pour toutes les compagnies européennes, Majors ou Low-Cost, pourraient suggérer que l’essor des prix dont bénéficient les compagnies aériennes après la pandémie pourrait toucher à sa fin.