Aviation d’affaires française remplacée par ses concurrentes étrangères

Huit mois après la hausse massive de la taxe sur les billets d’avion (TSBA), le trafic des compagnies françaises d’aviation d’affaires s’effondre de 21,8 %, tandis que les opérateurs étrangers progressent.

Avec des taxes sur les passagers aériens 30 à 50 fois supérieures à celles de l’aviation régulière, la clientèle semble se détourner vers le pavillon étranger dont il semble établi qu'il ne paie que marginalement cette taxe déclarative.

Le pavillon français ne représente plus que 10 % du marché, la flotte nationale recule encore (325 avions immatriculés en 2025, contre 346 en 2021), et même Malte compte davantage de jets immatriculés que la France.

L'analyse de l'APNA:

Cette situation illustre le double paradoxe français : d’un côté, une volonté politique de « faire payer » l’aérien jusqu’à l’asphyxie, au nom de la vertu écologique ; de l’autre, la prétention de maintenir une « filière d’excellence » dans la construction aéronautique et les services associés.

La fiscalité punitive imposée à l’aviation d’affaires française détruit un maillon clé de notre écosystème aéronautique, au profit de concurrents étrangers.

Sous couvert d’écologie, la France taxe ce qu’elle produit tout en fragilisant sa connectivité et ses constructeurs. L’aviation française d’affaires, pourtant pionnière dans l’usage des carburants durables, risque de disparaître du ciel français.

Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/les-compagnies-francaises-daviation-daffaires-en-voie-de-disparition-a-cause-des-surtaxes-2196057

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