Le Cseries de Bombardier devenu l’Airbus A220
La compagnie Air Baltic a passé commande de 10 nouveaux A220, qui s’ajouteront à ses déjà 50 A220 en exploitation, avec un objectif à terme d’une flotte de 100 A220 confortant ainsi son titre de meilleur client d'Airbus sur l'A220. Sa capacité de 120 à 150 passagers dans ses 2 versions 100 et 300 permet une autonomie allant jusqu’à 6.700 km (3.600 NM) avec une consommation de carburant et des émissions de CO2 réduites de 25% par siège, par rapport aux avions de la génération précédente. Il peut déjà être opéré avec jusqu'à 50% de carburant aviation durable (SAF). L'objectif d'Airbus est que tous ses avions puissent être opérés avec jusqu'à 100 % de SAF d'ici 2030. À la fin du mois de juillet, Airbus avait reçu plus de 900 commandes de la part d'une trentaine de clients pour l'A220, dont environ 350 ont été livrées, même si l'avion a connu quelques difficultés avec ses moteurs GTF Pratt & Whitney par le passé.
L'analyse de l'APNA :
Au bord de la faillite, le constructeur canadien Bombardier a vendu en 2017 une part majoritaire de sa branche d’avion commerciaux à Airbus alors que dans le même temps Boeing a échoué dans sa tentative d’achat du constructeur brésilien Embraer. Airbus a alors renommé le Cseries de Bombardier en A220. Le 30 juillet 2019, Air France a passé une commande ferme de 60 A220- 300, avec une option pour 30 appareils de plus, afin de remplacer les A318 et A319. Le 13 février 2020, Bombardier vend la famille CSeries à Airbus pour la somme de 591 millions dollars canadiens. Dès lors, Airbus détient 75 % de la compagnie et le gouvernement du Québec en détient 25 %. En raison d’une fiabilité actuelle non conforme aux standards d’Airbus, l’A220 est commercialisé avec un fort discount. Les acheteurs bénéficient ainsi de l’avantage d’un avion aux coûts directs d’exploitation concurrentiels, de livraisons d’avions neufs au délai très inférieurs aux A320 et B737, et d’une possible d’une revente bénéficiaire lorsque les problèmes de jeunesse seront réglés.
