Ryanair : bénéfice en hausse avec des coûts en hausse, mais des subventions régionales
Ryanair a annoncé un bénéfice net annuel de 1,92 milliard d’euros pour un chiffre d’affaires de 13,44 milliards d’euros pour son exercice fiscal clos fin mars 2024, malgré des coûts d’exploitation qui ont augmenté de 24 % par rapport à l’année précédente avec un coût du kérosène augmenté de 32 % et des 67 jours de grèves des contrôleurs aériens. De mars 2023 à mars 2024, Ryanair a transporté 184 millions de passagers, soit 23 % de plus qu’avant la pandémie de Covid, malgré un tarif moyen augmenté de 21%, à 49,80 euros et malgré les retards de livraison de ses B737 Max. Ryanair a du adapter son programme des vols de l’été aux 23 avions non livrés à temps par Boeing.
L'analyse de l'APNA :
L’explication des résultats financier de Ryanair, malgré des coûts en augmentation, s’explique par son modèle fondé notamment sur les subventions régionales maquillées en contrat marketing. L’annonce du départ de Ryanair du départ de sa base de Bordeaux pour ne pas avoir obtenu des ristournes sur sa facture commerciale aéroportuaire, semble montrer qu’il faudrait ajouter à ces subventions régionales, des aides indirectes aéroportuaires sous forme de sous-facturation des prestations aéroportuaires. La concurrence entre aéroports régionaux pour s’assurer un trafic existentiel, est malsain ; puisqu’il favorise les distorsions de concurrence. L’attractivité de Bordeaux a enfin permis aux autorités locales de résister aux pressions de Ryanair pour le maintien de ses aides régionales, mais le constat est que ces pratiques perdurent dans beaucoup d’autres aéroports, malgré les multiples rapports de la Cour des Comptes dénonçant ces pratiques illégales