Les aéroports veulent encore augmenter leur rentabilité
L’Union des Aéroports Français (UAF) appelle à « une évolution du modèle économique des plateformes » vers l’extension de la double caisse à tous les aéroports afin d’assurer notamment le financement des infrastructures nécessaires aux avions à hydrogène, mais aussi d’améliorer le parcours client. D’après l’UAF, les compagnies aériennes ne paient pas le juste prix pour l’usage de ses installations, puisqu’une partie des bénéfices commerciaux des parkings, boutiques et immobilier participent au financement des infrastructures opérationnelles aériennes. L’UAF souhaite donc que les compagnies aériennes paient la totalité des investissements aéroportuaires sans prise en compte des bénéfices de leurs activités commerciales (boutiques, parkings et immobilier) générées par les passagers.
L'analyse de l'APNA :
Les aéroports français ne sont pas tous logés à la même enseigne puisque les aéroports de Paris, Lyon, Toulouse, Marseille, Nice et Bordeaux ont des rentabilités que toutes les compagnies aériennes leur envient, car ces plateformes profitent de leur position géographique quasi monopolistique et bénéficient d’un système inéquitable de double caisse qui leur permettent de s’approprier les bénéfices commerciaux des passagers que les compagnies aériennes leur apportent. En revanche, la centaine d’aéroports régionaux en surnombre ajoutent à leur déficit structurel lié à un trafic insuffisant, des subventions et des sous-facturations aux compagnies low cost les desservant. L’annonce par la DGAC de l’abandon prochaine de 32 tours de contrôle pourrait avoir pour effet indirect, une résorption de cette course au trafic par la subvention qui génère des distorsions de concurrence délétère entre aéroports régionaux.
