Réouverture de la ligne Pau-Orly à la demande de François Bayrou, 1er ministre et maire de Pau
Stoppées depuis fin octobre, les liaisons aériennes Pau-Orly vont reprendre à partir de lundi 17 février entre Pau et Paris-Orly à raison de 2 rotations quotidiennes en biréacteur EMB 145 de 49 places. Le retour d'une liaison vers Orly aura néanmoins du mal à enrayer la perte de vitesse de l'aéroport de Pau-Pyrénées, dont le trafic n'a pas dépassé 300 000 passagers en 2024, contre plus de 600 000 avant la crise sanitaire. La plateforme paloise est notamment concurrencée par l'aéroport de Tarbes, distant de 50 km, qui bénéficie d'un large soutien public pour desservir Orly. Alors qu’il était 1er Ministre, Michel Barnier plaidait clairement pour un rapprochement des deux plateformes.
L'analyse de l'APNA:
La concurrence frontale de Tarbes, jugée déloyale par les Palois, est bien le nœud du problème pour l'aéroport béarnais qui n'a accueilli que 345.000 passagers l'an dernier, soit seulement 57 % de son trafic de 2019, alors que la tendance enregistrée au niveau national frôle les 95 %. À 50 km de là, l'aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées affiche un trafic de 590.000 voyageurs grâce notamment à l'obligation de service public (OSP) dont il bénéficie à grand renfort d'argent public pour un montant de 4,5 millions d'euros versés par les collectivités occitanes (3 millions) et l'Etat (1,5 million). La concurrence de ces 2 aéroports situés à 35 minutes de voiture l’un de l’autre rappelle celle de vingtaine d’aéroports parmi la centaine des aéroports français trop proches les uns des autres pour trouver leur équilibre économique autrement que par la subvention publique le plus souvent au bénéfice des compagnies low cost.
