Rapport Draghi : « l’Europe creuse sa tombe »
Lors d’une conférence à Bruxelles, Mario Draghi et Ursula von der Leyen ont exposé deux visions opposées de la compétitivité européenne.
Tandis que la présidente de la Commission célébrait les « progrès » de l’UE en matière d’IA, d’énergie et d’industrie verte, l’ancien président de la BCE a dénoncé la lenteur chronique, la bureaucratie paralysante et l’incapacité de l’Union à affronter la concurrence mondiale.
Draghi a rappelé le handicap énergétique (coûts quatre fois inférieurs aux États-Unis), le retard technologique et les politiques écologiques irréalistes, notamment l’interdiction des moteurs thermiques dans l’industrie automobile dès 2035.
Face à une Ursula von der Leyen triomphante, il a mis en garde contre une Europe en voie de marginalisation,prisonnière de ses tabous budgétaires et de ses illusions réglementaires.
L'analyse de l'APNA:
L’avertissement de Mario Draghi sonne comme un constat lucide : l’Europe s’enferme dans un dogme écologiquedéconnecté des réalités industrielles.
Après avoir condamné le moteur thermique sans solution de rechange, la Commission applique au transport aérien la même logique en imposant des quotas de carburants durables (SAF) uniquement au sein de l’UE — un handicap que ni les États-Unis ni la Chine ne s’imposent.
Au lieu de renforcer sa souveraineté énergétique et industrielle, l’Europe transforme la transition écologique en en machine à désindustrialiser.
Tandis que les grandes puissances soutiennent massivement leurs secteurs stratégiques — aviation, automobile, intelligence artificielle — l’Union fragmente ses forces et légifère contre elle-même.
