Les coûts français incompatibles avec la concurrence
Marc Rochet, ex-patron d’Air Caraïbes / Frenchbee, dénonce les coûts français trop élevés qui en 2023 font reculer la part de marché des compagnies françaises au départ de la France à 38 % contre 50% en 2008. Selon lui, les compagnies françaises doivent s’adapter au prix qu’est prête à payer la clientèle des Wizzair, Vueling, Easyjet, Ryanair, Volotea etc. Pour cela il faut - avoir les bons outils, la bonne flotte, car c’est un atout majeur, mais aussi - avoir des coûts non pas bas, mais cohérents avec la demande : « Je pense que la mère des batailles doit être menée avec courage et ce n’est pas avec les coûts que nous avons qu’on y arrivera. »
L'analyse de l'APNA :
L’agriculture française dénonce la concurrence déloyale de produits agricoles importés qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes que les produits français. Le transport aérien vit cette même contradiction avec des Qatar Airways en libre concurrence avec les compagnies européennes, mais aussi des compagnies européennes Low Cost dont les sièges sociaux sont dans des zones grises européennes (Irlande, Malte, Luxembourg) aux contrôles quasi-nuls, des avions immatriculés « ailleurs », des aides régionales illégales, et une taxation écologique ciblée sur les grands aéroports et pas sur ceux desservis par les Low cost et une péréquation des redevances de contrôle aérien (ATC) au bénéfice de ces petits aéroports etc. L’harmonisation des règles européennes est un prélude obligé à un renouveau des compagnies aériennes françaises.