Le transport aérien n’est pas un transport de riche

Les dernières études de la FNAM et de la DGAC révèlent une transformation profonde du profil des passagers aériens français.

Loin du cliché de « l’avion des riches », le transport aérien s’est démocratisé : 53 % des passagers appartiennent à la classe moyenne et 33 % aux catégories sociales modestes, contre seulement 14 % de CSP+.

Les jeunes de 15 à 34 ans représentent désormais près de la moitié des voyageurs, souvent pour des motifs familiaux ou d’expatriation (VFR, Visiting Friends and Relatives), en forte croissance (+46 % en dix ans).

Ces trajets, sans alternative ferroviaire réaliste, répondent à une utilité sociale et économique incontestable. Pour 79 % des passagers interrogés, le prix du billet reste un frein majeur — 40 % doivent économiser plusieurs mois pour voyager. L’avion, plus que jamais, se démocratise, acteur de la cohésion nationale.

L'analyse de l'APNA:

Cette étude vient rappeler une vérité qu’il devient urgent de défendre : l’aviation française n’est pas un luxe, mais un lien vital entre les territoires, les générations et les familles.

Face à la vague d’« aviation bashing » qui prospère au nom d’une écologie de posture, il faut refuser le mensonge commode d’un transport réservé aux riches.

L’avion n’est pas l’ennemi du climat, mais un secteur en transition, mobilisé pour sa décarbonation : carburants durables (SAF), nouvelles motorisations, optimisation des trajectoires, modernisation des flottes.

Oui, l’objectif de décarbonation est essentiel, et le monde aéronautique s’y engage résolument.

Mais vouloir atteindre cet objectif en détruisant l’aviation française reviendrait à transférer les émissions de CO₂ vers les transporteurs étrangers.

Autrement dit : moins d’emplois, moins de souveraineté, plus d’émissions ailleurs.

Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/en-france-quel-est-le-profil-type-du-passager-aerien-2194728

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