Crash de Flash Airlines : la justice réclame un procès de l’ex-patron égyptien pour homicides involontaires
Vingt ans après le crash d’un Boeing 737-300 de Flash Airlines au large de Charm el-Cheikh (Egypte), causant la mort de 148 personnes (dont 134 français), le parquet de Paris a demandé le renvoi en correctionnelle de l’ex-patron de la compagnie aérienne égyptienne. Il lui est reproché d’avoir laissé opérer un équipage « sans les qualifications, entrainements ou repos » nécessaires. L’association des victimes, met en cause tous les acteurs, y compris la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), pour n’avoir pas interdit de vol la compagnie.
L'analyse de l'APNA :
L’accident de Flash Airlines a été un tournant pour la création d’une liste noire des compagnies aériennes, rejetant ainsi la proposition de création d’un auto-label par les compagnies aériennes. La décision de faire porter la responsabilité sur l’affréteur de la sécurité des vols des compagnies affrétées, a ensuite été à l’origine de la création des audits IOSA selon les « flight standards » de IATA. La mise en examen du PDG de la compagnie Flash Airlines montre la volonté d’aller encore plus loin dans la recherche des causes racines des accidents sans se limiter à la simple erreur de pilotage. L’insuffisance du niveau de sélection et d’entrainement des pilotes est donc de la responsabilité du PDG.