AF-KLM en zone de turbulences
Le transport aérien est entré dans une nouvelle zone de turbulences. Après Lufthansa, KLM a annoncé un plan destiné à « renforcer sa performance opérationnelle et financière » de 450 millions d’euros après avoir annoncé un résultat d’exploitation négatif au premier semestre 2024, à l’instar du Groupe Air France. En attendant une année 2025 difficile, qui devrait être marquée par une forte hausse des coûts, avec la perspective d'une augmentation de la taxe de solidarité d'un milliard d'euros et un contexte géopolitique inquiétant, les plans d’économie pourraient passer « par des externalisations, des cessions ou des abandons des activités qui ne contribuent pas directement aux opérations aériennes ». Une option déjà pratiquée par le groupe avec la création de filiales opérationnelles pour la gestion d'un pool de moteurs de rechange ou plus récemment pour le programme Flying Blue.
L'analyse de l'APNA :
L’euphorie de l’effet de rattrapage du trafic aérien de 2023 suite au Covid semble se transformer en forte inquiétude pour les résultats de 2024 et 2025, avec une baisse de la recette unitaire au SKO (Siège Km Offert) qui se percute à une hausse des coûts unitaires. L’objectif des 8% de rentabilité nécessaire pour rembourser les 10,4 milliards de dettes Covid et le respect des engagements d’émission CO2, semble devoir être revu largement à la baisse. Les projets gouvernementaux de taxation additionnelle apparaissent ingérables dans la situation d’AF-FLM.
