UAF : « La France a fait le choix de la décroissance du transport aérien »
La baisse d’activité d’une partie des aéroports français est souvent liée à la faiblesse du trafic aérien domestique, en recul de 21% par rapport à 2019, contre 3% pour l'international. En comparaison de leurs activités de 2019, parmi les principaux aéroports français, Toulouse se classe le plus mal avec -18,5 % de passagers, suivi par Lille avec -18 %, puis Bordeaux-Mérignac -14,4%, Lyon Saint-Exupéry à -10,9%, tandis que parmi les aéroports « secondaires, Brest et Clermont-Ferrand ont perdu la moitié de leur trafic et Metz-Nancy les deux-tiers, quand d’autres ont vu leur trafic croître depuis 5 ans, tels que Paris-Beauvais (+ 64,6 %), Paris-Orly (+ 4 %) ou Marseille-Provence (+ 10 %). Le trafic sur la France est toujours inférieur de 3 % comparé à celui de 2019 quand l'Allemagne est encore à -16 %, mais l'Espagne, le Portugal et l'Italie sont à plus de 10% de croissance, sans parler de la Turquie.»
L'analyse de l'APNA:
« La France est rétrogradée dans la catégorie des pays à la traîne comme la Belgique ou le Danemark, alors que son poids économique et touristique devrait la positionner dans la catégorie des pays comme l'Espagne, l'Italie et le Portugal. La France a fait du transport aérien « une variable d'ajustement budgétaire » à l'instar de l'Allemagne, quand d'autres considèrent qu'il est un vecteur de développement économique et profitent de l'effet d'aubaine : « La France a fait le choix de la décroissance du transport aérien » avec l'interdiction de certaines liaisons domestiques en 2021, la mise en place de la taxe sur les infrastructures de longue distance en 2023 et plus récemment la contribution exceptionnelle des grandes entreprises à l'impôt sur les sociétés (qui ne concerne que le groupe ADP) et le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d'avion.