Sanctions : les compagnies aériennes russes obligées de réduire la voilure

Depuis la mise en place des sanctions contre la Russie en 2022, il n'y a plus de pièces détachées, plus de maintenance, plus d’inspection technique extérieure des avions occidentaux volant en Russie. Ainsi, 20% de la centaine d’avions de la compagnie russe S7 est désormais clouée au sol. Alors que les moteurs PW1000G des A 320/ 321 NEO ont été rappelés pour des défauts, ceux des avions russes ne peuvent donc pas être mis aux normes. Le journal Newsweek rapporte 180 cas de pannes d’avion en Russie en 2023, c’est trois fois plus qu’avant l’entrée en vigueur des sanctions. Le trafic de passagers dans la Fédération de Russie s’élevait alors en moyenne à 128 millions de personnes avant Covid, il s’est réduit de 18% alors qu’il retrouvait quasiment son niveau dans le reste du monde.

L'analyse de l'APNA :

L’industrie aéronautique russe s’est laissée dépasser par les constructeurs occidentaux depuis la chute de l’URSS. Le millier d’avions en exploitation avant la guerre en Ukraine sur un territoire au 11 fuseaux horaires, étaient à 90% des Boeing ou Airbus, en sus de quelques Embraer. Environ 500 d’entre eux ont été « nationalisés » aux dépens des loueurs occidentaux d’avions. L’objectif russe de 30% d’avions nationaux dans les compagnies russes à l’horizon 2030 sera difficile à atteindre sans les composants occidentaux. La production d’avions chinois (C919) encore très limitée, ne pourra compenser les Boeing et Airbus devenus inutilisables sans pièces suffisantes de rechange. La traçabilité des pièces d’avion freine un marché noir florissant sur d’autres secteurs industriels.

Source : https://www.rfi.fr/fr/europe/20240116-sanctions-contre-la-russie-la-plus-grande-compagnie-a%C3%A9rienne-priv%C3%A9e-du-pays-r%C3%A9duit-la-voilure

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