L’IA : progrès ou destructeur d’emploi ?
KLM, forte de 106 ans d’histoire, franchit un cap dans le marketing digital avec le lancement d’Airmail, un outil de newsletter personnalisée alimenté par l’IA. Testé dès février 2025, il a déjà permis d’envoyer 50 campagnes à 6,3 millions de clients, tout en réduisant de 90 % le temps de conception.
L’outil offre aux 65 équipes marketing locales de générer des emails sur-mesure (promotions, inspirations de voyage, nouvelles destinations), déclinés selon cinq thématiques et près de 60 villes. L’IA permet ainsi de personnaliser à grande échelle, tout en maintenant un contrôle humain indispensable pour garantir exactitude et adaptation culturelle.
Développé avec LiveWall et Cape, Airmail illustre la volonté de KLM de combiner innovation technologique et fidélisation, dans un contexte où les compagnies aériennes misent de plus en plus sur l’IA, que ce soit pour l’optimisation opérationnelle ou la relation client.
L'analyse de l'APNA:
L’initiative de KLM illustre parfaitement la logique actuelle de l’intelligence artificielle : déléguer l’exécution rapide et répétitive à la machine, mais toujours avec une validation par des experts humains pour éviter erreurs et biais culturels. Elle montre aussi que l’IA permet de déployer des activités jusque-là non rentables en coûts humains – ici, une segmentation très fine et un envoi massif de contenus adaptés.
Ce sujet trouve un écho dans la conférence Omnes du jeudi 27 novembre (9h-13h) sur les conséquences sociales de l’intelligence artificielle. L’IA n’est pas seulement un levier d’efficacité : elle redéfinit le rôle du salarié, qui se déplace de l’exécution vers la supervision et la validation experte. Dans l’aérien comme ailleurs, cette évolution doit être accompagnée socialement pour transformer l’innovation technologique en progrès collectif.
Le parallèle est clair : demain, les systèmes de planification, de maintenance prédictive ou de gestion du trafic automatisés exigeront toujours une supervision par les pilotes et contrôleurs. L’IA ouvre des perspectives immenses, mais elle ne remplace pas la responsabilité et l’expertise humaine.
