L’enjeu écologique du Ciel Unique Européen
Easyjet a utilisé l’IA pour analyser et modéliser l’impact carbone résultant des inefficacités de l’espace aérien sur tous les vols easyJet au cours des 12 derniers mois. Les résultats ont révélé que l’inefficacité de l’espace aérien a augmenté les émissions de CO2 de 10,62 %, soit l’équivalent de 663.710 tonnes de CO2. Les pays qui ont le plus besoin d’améliorations sont le Royaume-Uni, l’Italie, la France, l’Espagne et la Suisse. Les espaces aériens supérieurs au-dessus de l’Italie, du Royaume-Uni, de la France et de l’Espagne sont confrontées à des inefficacités importantes en raison de procédures obsolètes, d’itinéraires complexes et d’une flexibilité limitée de l’espace aérien. Pour améliorer l’efficacité dans ces espaces aériens supérieurs, il est essentiel d’étendre les opérations transfrontalières en espace aérien libre afin de permettre un routage plus direct et de réduire la consommation de carburant.
L'analyse de l'APNA :
A l’époque où l’urgence climatique devient une priorité mondiale, il est paradoxal de constater une inertie coupable de quelques autorités nationales, dont la France, à la mise en œuvre du Ciel Unique européen (Single European Sky ou SES) qui permettrait de réduire de plus de 10% les émissions de CO2 de l’aviation commerciale simplement en réduisant la fragmentation du système de gestion du trafic aérien européen dans un espace aérien de 1,7 million de km2 (1 780 km du nord au sud et 1 835 km d'ouest) composé d'environ 370 secteurs de contrôle et 400 zones gérées par la Défense. Les écologistes anti-aériens ne devraient-il pas mettre leur énergie au service d'actions immédiatement efficaces telle que la mise en œuvre de ce Ciel Unique plutôt que de se contenter de jeter le bébé avec l’eau du bain en affichant leur simple opposition à l’aérien devenu leur bouc émissaire.
