IATA : un ralentissement de la croissance du trafic aérien mondial

IATA a revu à la baisse ses prévisions pour 2025, du fait du ralentissement de la croissance provoqué par la politique de Trump qui a freiné la croissance du trafic et les recettes de ses 350 compagnies aériennes membres. Les 4,78 milliards de passagers de 2024 croitront légèrement sans atteindre les 5 milliards de passagers prévisionnels, et les 979 milliards de chiffre d’affaires mondial augmenteront seulement de 1,3% sans atteindre les 1000 milliards. L'impact est particulièrement net sur le marché nord-américain, où la hausse du trafic est passée de 4,7 % en 2024 à seulement 0,4 % en 2025. L'Europe ralentit également, avec 6 % de passagers supplémentaires attendus cette année, contre 8,8 % en 2024. La région Asie-Pacifique continue de tirer la croissance du secteur, avec 9 % de hausse du trafic prévue pour cette année. L'Inde est le marché le plus dynamique, avec un trafic de 242 millions de passagers cette année, qui devrait doubler d'ici à 2030.

L'analyse de l'APNA:

Au-delà des contraintes géopolitiques, la livraison d’avions neufs en 2025 est de 26% inférieure aux engagements pris par les constructeurs l’année dernière. La flotte mondiale vieillit et, au rythme actuel, il faudrait quatorze ans pour produire les 17.000 avions dans les carnets de commandes. Le manque de moteurs et les problèmes d’entretien ont conduit à l’immobilisation actuelle de plus de 1 100 appareils de moins de dix ans. L’avantage de cet inconvénient est que la pénurie d'avions limite les surcapacités permettant ainsi de soutenir la rentabilité des compagnies aériennes. Les 32,4 milliards $ de bénéfice des 350 compagnies IATA devraient croitre à 37 milliards grâce à la baisse du prix du baril de pétrole passé de 81 à 69 dollars. Malheureusement pour les compagnies européennes, le produit de cette baisse est partiellement effacée par le surcoût lié aux 2 % d’emport obligatoires de carburants d'aviation durables. De plus, la croissance du marché international européen est accaparée par les compagnies extra européennes telles que Turkish et Qatar qui ne subissent que marginalement les contraintes fiscales et sociales européennes.

Source : https://www.air-journal.fr/2025-06-08-liata-revoit-a-la-baisse-les-previsions-de-trafic-et-de-benefices-pour-2025-5263282.html

Précédent
Précédent

Wizzair : une croissance et des résultats limités par le manque d’avions

Suivant
Suivant

La France et l’Europe au service des compagnies étrangères au détriment des compagnies européennes