Carburants durables : une année décisive pour les transports
Selon Jean-Baptiste Djebbari, ex-ministre des Transports, Il ne suffira pas de laisser faire le marché pour atteindre les objectifs européens fixé pour l'aviation d’incorporation de 2 % de carburants durable (SAF) en 2025, 6 % en 2030, avant un saut à 20 % en 2035, malgré une dynamique positive avec une multiplication des projets d'usines depuis deux ans. Les 500.000 tonnes incorporées en 2023 représentent le double de 2022, mais doivent être rapportés aux 285 millions de tonnes de kérosène qu'utilisera l'aviation. Pour atteindre les objectifs en 2030, il faudrait produire 20 à 30 fois plus qu'aujourd'hui.
L'analyse de l'APNA :
Au niveau européen, le débat ne peut se limiter à une discussion autour de la taxe sur le kérosène. Les nouveaux carburants sont des éléments de compétitivité de l'industrie aéronautique européenne et une opportunité de souveraineté. Sans investissement étatique, les compagnies aériennes ne trouveront pas suffisamment de SAF pour respecter les objectifs et en seront réduites à payer les pénalités de compensation CO2.