ADP pense à investir dans ses aéroports parisiens

En 2016, le changement du nom Aéroports de Paris en « Groupe ADP » était en résonnance de l’évolution de l’entreprise vers l’international. 8 ans plus tard, les activités d’ADP en Inde et en Turquie représentent en 2024 le tiers de son chiffre d’affaires. L’objectif annoncé du nouveau PDG, Philippe Pascal, est de reprendre les investissements sur les aéroports parisiens dont le trafic en 2026 devrait enfin dépasser celui d’avant Covid, avec la négociation d’un nouveau Contrat de Régulation Economique (CRE) permettant une augmentation des redevances. Il envisage l’extension des terminaux actuels avec des bâtiments spécifiques entre la gare TGV et les aérogares à Roissy et possiblement de nouveaux satellites côté piste à Paris-CDG.

L'analyse de l'APNA:

ADP a retrouvé ses marges d’exploitation de plus de 40% alors que les compagnies aériennes soumises à son monopole, n’en dégagent le plus souvent que 5 fois moins. Les clients les plus rentables d’ADP ne sont pas les compagnies aériennes usagères de ses services contraints, mais les passagers de ces mêmes compagnies qui génèrent un bénéfice non partagé dans ses boutiques et ses parkings dans le cadre de la « double caisse ». Au-delà de l’absence de partage de la valeur par les aéroports, le choix des investissements prévus en baisse en 2025, financés par les redevances devrait être, à tout le moins, du domaine de ses « usagers » compagnies aériennes. Le passé a souvent démontré le contraire quand bien même Augustin de Romanet a essayé de corriger la trajectoire d’autonomie des décisions d’ADP. Dans le même temps, Singapour investit 3,6 milliards d’euros dans l’amélioration de son aéroport, et Londres pense à sa 3 ème piste.

Source : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/groupe-adp-veut-redonner-de-la-place-aux-aeroports-parisiens-1018848.html

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