4 bimoteurs DA42 et 10 monomoteurs DA40 brulés à l’ESMA-Airways Montpellier
Mardi 20 mai 2025, les portes de l’école de pilotage ESMA-Airways Aviation sont restées closes. 14 avions garés sur l’aéroport de Montpellier-Fréjorgues ont été en partie détruits par un incendie d’origine criminelle. Du jamais vu en France et en Europe. Le bilan fait état de la destruction totale de 3 bimoteurs DA42, de 10 monomoteurs DA40 et 1 DA42 partiellement détruits sur un total de 15 DA40 et 6 DA42. L’interruption du cursus de formation risque d’avoir des conséquences matérielles lourdes à supporter pour les élèves pilotes qui assument financièrement leur formation.
L'analyse de l'APNA:
La destruction volontaire d’avions écoles est une première en France. En raison de l’aviation bashing qui sévit en France, les têtes se sont naturellement tournées vers les activistes anti-aériens ; mais, ceux-ci revendiquent toujours leurs actions afin d’en amplifier l’écho. L’absence de battage médiatique sur cette action criminelle semble démontrer qu’il faut chercher ailleurs qui avait intérêt à la destruction de ces moyens de production de formation.
Dans le même temps, les difficultés financières d’Airways étaient connues de son personnel et semble-t-il du tribunal de commerce de Montpellier qui l’avait convoqué ce mois de juin. Pour l’histoire, Ce même tribunal de commerce avait attribué en 2019 la reprise de l’ESMA Aviation par Airways Aviation (filiale de Riana Group située à Dubaï) pour 370.000€ avec l’engagement qui, semble-t-il, n’a pas été respecté d’injecter 1,5 millions d’euros pour acquérir la vingtaine d’avions d’une valeur de près de 2,3 millions. 11 des 19 avions inscrits en flotte sont actuellement sous hypothèque.
En pratique, seuls 6 avions n’ont pas été touchés par l’incendiaire, auquel s’ajouterai 1 DA 42 venant d’Italie, ce qui permettrait à l’école de continuer l’exploitation au ralenti
En attendant, sauf à ce que l’actionnaire Dubaïote remette au pot de quoi relancer sa filiale française ; la centaine de stagiaires de l’école risquent de perdre les 100.000€ qu’ils ont payés d’avance. Nous avons aussi une pensée pour les employés, dont la plupart étaient des travailleurs indépendants aujourd’hui sans activités et donc sans rémunération
