TSBA : l’Apna dénonce le risque de transfert d’activité au profit des compagnies extra européennes
L’APNA dénonce dans une tribune publiée par Les Echos, le choix du gouvernement de multiplier par 3 la taxe sur les billets d'avion qui creuse encore l'écart de compétitivité entre les compagnies aériennes françaises et leurs concurrentes extra européennes qui ne la subiront que marginalement. Le débat politique sur la souveraineté de la France va vite se heurter à la réalité d'une aviation française réduite à peau de chagrin, avec la constatation d’un simple transfert des émissions de CO2 au débit de nos concurrents, mais avec la réduction du produit global des taxes payées par les compagnies desservant la France.
L'analyse de l'APNA :
Avant de rejeter le projet de budget français, nos députés avaient eu la sagesse de prévoir une durée limitée à un an de cette multiplication par 3 de la taxe joliment appelée de « solidarité » sur les billets d’avion, tout en excluant les îles françaises de son périmètre. La navette entre l’Assemblée nationale et le Sénat risque de se terminer par un vote bloqué selon l’article 49-3 sans pouvoir exclure un retour au projet initial. La seule voie de sortie serait alors la création d’un crédit d’impôt lié au financement de la décarbonation des compagnies aériennes françaises. Sans étude d’impact sur la connectivité de la France et la perte de souveraineté de notre industrie touristique, ainsi que des recettes fiscales et de l’emploi dans les compagnies françaises, ce projet de taxe est un grand saut dans l’inconnu.