Les innovations du successeur de l’A320

Airbus annonce reporter son projet d’avion à hydrogène en raison de « l'état du cadre réglementaire et de l'écosystème hydrogène ». Le successeur de l'A320 reste donc l'unique projet d'avion commercial d'Airbus pour la prochaine décennie, avec 4 axes de recherche : les moteurs, l’aérodynamisme, le gain de poids et l’automatisation.

Airbus ne cache pas sa préférence pour le programme Rise de moteur non caréné dit « open fan » de Safran et GE qui permettrait de passer d’un taux de dilution limité à 16 par la trainée induite du carénage moteur, à un taux de dilution de 60 sans carénage moteur. L’aérodynamisme sera amélioré par des ailes allongées à 50m, repliables, dotées de bords d'attaque actionnables et d'ailerons déformables, capables de s'adapter aux différentes phases de vol, à l'image de celles des oiseaux.

Pour le poids, Airbus mise sur des ailes en composites de carbone et non plus en métal.
Le quatrième grand chantier découle des trois premiers. C'est celui du système des commandes de vols, dont la sophistication ira de pair avec celles des ailes et des moteurs avec plus d'électrification, d'énergie, de connectivité et d'automatisation. Avec, en prime, une couche d'intelligence artificielle afin notamment de faciliter l'atterrissage et le roulage automatisés à l'aéroport.

L'analyse de l'APNA:

37 ans après les premiers vols commerciaux de l’A320, Airbus annonce les innovations potentielles de son successeur, prévu en livraison après 2030. De son côté, Boeing est contrainte de donner la priorité au retour à une capacité productive de qualité et à l’équilibre financier, avant d’investir dans un successeur de son B737 datant de 1968, soit 57 ans déjà.

Les investissements nécessaires au développement de ces innovations de rupture technologiques sont considérables alors que dans le même temps l’Etat s’interroge sur ses soutiens à l'innovation, qui sont actuellement de l'ordre d'un milliard d'euros par an, via le crédit d'impôt recherche et les subventions au Conseil pour la recherche aéronautique (Corac), représentant 17 % à 19 % de l'effort de R&D annuel de la filière, dont dépend l'avenir du secteur. L'aéronautique française est créatrice d'emplois et de valeur, avec 25.000 embauches en 2024 et un excédent de 30 milliards d'euros. Ne reproduisons pas ce qui est arrivé à l'automobile, passée de 10 milliards d'euros d'excédent commercial en 2000 à 20 milliards de déficit aujourd'hui, par des décisions politiques simplistes.

Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/ailes-pliables-ia-airbus-leve-le-voile-sur-les-innovations-du-successeur-de-la320-2156360

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